dimanche 24 mai 2015

Dédicace à la maison de la Presse - Avenue des Lilas - Paris 19

Super dédicace hier à la maison de la presse des Lilas. Toute l'équipe s'est mise en quatre pour faire de cette première un vrai évènement. Et ils ont réussi ! Les visiteurs furent nombreux et les ventes conséquentes. Autant de nouveaux lecteurs avec lesquels j'ai pu discuter à bâtons rompus de mes livres mais aussi de mentalisme, de l'éducation nationale et de la réforme du collège, de Paris, du 93... 



Bref, ce petit message pour remercier chaleureusement Alexandre, Julien et Mélanie et vous recommander cette librairie dynamique qui ne demande qu'à vous accueillir toujours plus nombreux pour vous conseiller un bon polar ou une bonne BD ! Et ils ont plein d'idées pour l'avenir... Une librairie à suivre !





Suivez le lien ci-dessous pour être au jus :
Je suis super fier d'être le premier à avoir signé le bureau spécial dédicace ! D'autres auteurs devraient me succéder très prochainement...


PS : Gérard Collard est le parrain de cette librairie et cela n'est pas un hasard ! ;-)

Un article dans le journal Paris-Normandie...






mercredi 20 mai 2015

Papillon d'Henri Charrière et La Guillotine Sèche de René Belbenoit


J’ai eu la chance, il y a trois semaines de cela, de partir une dizaine de jours en Guyane. Je me suis régalé. Dans ce département français, le plus grand, couvert à 95% par la forêt amazonienne, rien ou si peu n’est prévu pour les touristes.
Car touriste il n’y a pas.
Il faut avouer que cette terre n’est pas particulièrement hospitalière. Le soleil frappe fort dès le matin, la température est suffocante et d’autant plus difficile à supporter que l’humidité de l’air frise avec les 100% toute l’année ; les moustiques sont nombreux et porteurs, en vrac, de  la dengue, du chikungunya ou du palu ; les routes sont souvent défoncées voire carrément inexistantes –beaucoup de villes ne sont accessibles qu’en pirogue ! Enfin, le coût de la vie est étonnamment élevé… 

Et pourtant, j’ai assisté, dans cet unique morceau d’Europe en Amérique du Sud, à des évènements extraordinaires que je ne suis pas près de revoir ni d’oublier.
J’ai assisté, les yeux écarquillés, au 222ème lancement du lanceur Ariane. J’ai observé, en pleine nuit, la ponte des tortues luth, ces monstres de plus de cinq cents kilos sur la plage d’Awala Yalimapo. J’ai tenu dans mes mains un caïman noir de plus d’un mètre. J’ai frissonné en entendant les singes hurleurs déchirer le silence de la nuit, relatif dans la jungle toutefois, par leurs cris gutturaux hallucinants. 


Et puis…
Et puis, j’ai visité ce qui justifie ce billet dans ce blog « littéraire » : les îles du Salut  et le camp de la transportation à Saint-Laurent du Maroni.
Bref, j’ai visité le bagne.

De retour en métropole, j’ai immédiatement fait l’acquisition des deux bouquins dont il sera question ici : Papillon d’Henri Charrière et La Guillotine Sèche de René Belbenoit.
J’avais déjà lu deux fois le premier, je l’ai relu une troisième fois. Rédigé à la première personne du singulier, il s’agit d’une autobiographie d’Henri Charrière, alias Papillon, en rapport au lépidoptère qu’il a tatoué dans le dos, petit escroc montmartrois, condamné à perpétuité pour un meurtre qu’il n’a pas commis (du moins l’affirme-t-il).
C’est une immersion étouffante dans l’enfer du bagne. Les conditions de vie sont extrêmes, plus
de deux bagnards sur trois meurent moins d’un an après leur arrivée (les moustiques, les parasites, les maladies, la sous-nutrition, la maltraitance). L’injustice qui règne dans les camps est poussée à son extrémité. Chacun veille sur ses fesses et se démerde comme il peut pour améliorer son quotidien misérable. Les bagarres sont monnaies courantes, les règlements de compte sanglants aussi. Ce qui anime ce roman, sa colonne vertébrale, est la volonté farouche, indéboulonnable de son narrateur d’échapper à cet enfer coûte que coûte. Ainsi, on le suit dans ses multiples tentatives d’évasion, toutes plus ahurissantes les unes que les autres, jusqu’à la dernière, la bonne depuis l’île du diable où fut enfermé Dreyfus !

Ce roman possède un souffle épique indéniable (et les producteurs hollywoodiens l’ont bien compris qui l’ont adapté au cinéma avec Steve Mac Queen – film de 1973 que je vous recommande chaudement). C’est un roman d’aventure documenté. Et c’est peut-être l’unique reproche que j’ai à formuler à l’issue de cette troisième lecture. Des doutes subsistent sur la véracité des faits rapportés par Charrière. Le guide du camp de la Transportation m’a confirmé que Papillon ne s’était pas évadé depuis l’île du diable comme il le décrit dans son livre mais depuis un camp situé aux milieux des terres (c’étaient les plus nombreux). Il semblerait donc que Charrière a étoffé son histoire avec celles des bagnards qu’il a côtoyés. Tout est vrai mais il ne l’a pas vécu !

C’est toute la différence avec le livre témoignage de René Belbenoit. Ici, tout est vraiment vrai. ;-) Et tout est aussi stupéfiant. René est une petite racaille qui échoue au bagne pour une connerie*. Lui aussi n’a qu’une idée en tête : s’évader. Il accumulera les tentatives ratées, qui rallongeront d’autant sa peine, avant de réussir à rallier les États-Unis au prix d’un périple homérique. Le livre est plus ramassé que celui de Charrière, plus direct. Pas d’effet de style, les faits, rien que les faits. C’est un style journalistique et d’ailleurs, Belbenoit devra la réussite de sa cavale à ses facultés d’observation et de synthèse (il sera mandaté à plusieurs reprises pour faire des rapports sur le bagne et ses pratiques par le gouverneur de la région et par des touristes-journalistes américains). René aussi connaîtra les camps forestiers, les chiques, le scorbut, les humiliations, les injustices, les mauvais traitements. Lui aussi sera puni par une peine de réclusion dans les cellules à ciel ouvert situées sur l’île Saint Joseph.

J’ai eu la chance de visiter ces cellules, je me suis aussi baigné dans la piscine aménagée par les bagnards sur l’île Royale pour se protéger des vagues et des requins, j’ai mangé les fameuses cocos (elles reviennent souvent dans les deux romans) et je ne vous cache pas que cela éclaire ces livres. On voit, on comprend où ces deux hommes ont évolué. On pense toucher du doigt ce qu’ils ont pu vivre, leurs souffrances, leurs désillusions…


Néanmoins, même si vous n’avez pas été en Guyane, je vous recommande la lecture d’un de ces deux bouquins pour découvrir de l’intérieur l’une des taches sombres de notre Histoire nationale**. Inutile –sauf si le premier vous passionne, ce qui ne serait pas étonnant- de lire les deux. Ils racontent finalement la même histoire. Pour choisir, sachez donc que la Guillotine Sèche est plus documentaire, plus factuel que celui de Charrière, plus romancé, plus littéraire.
Bonne découverte.
PS : les photos sont de moi ;-)

*A l’époque, l’administration envoie beaucoup d’hommes en Guyane. L'idée –voulue par Napoléon- est de peupler cette terre difficile avec des hommes forts. Ainsi, une loi insensée est instaurée : sa peine de prison purgée, le bagnard qui a la chance d’être encore en vie, doit rester un temps égal sur les terres guyanaises avant d’être autorisé à rentrer au pays (chose presque impossible de toutes les façons, le prix du billet retour étant inaccessible).

** Le bagne sera définitivement fermé en 1945 à la suite d’un article d’Albert Londres venu constater les conditions de vie pitoyables des prisonniers en 1923 et qui fera grand bruit. Cependant, les derniers bagnards et gardiens ne reviendront en France qu’en 1953.

Une critique de Marina...






Ce deuxième roman est à la hauteur du premier !!! J’avais peur d’être déçue car le premier roman m’avait vraiment plu, mais … pas du tout!! Bien au contraire des questions se formulent dès les premières pages et d’autres au fur et à mesure de l’intrigue. L’énigme nous tient en haleine jusqu’au bout et cette nouvelle enquête du commissaire Kuhn et de son équipe est tout aussi bien imaginée que la première.
J’ai apprécié retrouver les personnages et refaire équipe avec eux pour cette aventure pleine de suspense. L’intrigue est encore une fois bien ficelée et très bien rythmée. Nils Barellon reprend ici un fait très important qui existe encore aujourd’hui malheureusement – et qui a été souvent utilisé dans les séries policières d’ailleurs. Mais même moi, qui suis une vraie passionnée du genre policier en séries et films, je ne me suis pas du tout ennuyée car l’auteur a réussi à se démarquer de tout ce qui avait déjà pu être fait. Son style et sa plume, toujours aussi excellents et agréables, nous entraînent au fil des pages dans ce thriller haletant !
Cela a été de nouveau un agréable voyage dans l’univers policier en compagnie de Nils Barrellon. Ce roman est aussi complet que le premier et, encore une fois grâce aux détails qu’insère l’auteur avec toujours autant de soin et de qualité (j’ai adoré les annexes à la fin!!), il est tellement réaliste !
Je remercie donc Eric Poupet et surtout Nils Barellon pour ce deuxième livre que j’ai vraiment apprécié. L’auteur a encore une fois réussi ce pari de me faire renouer doucement avec ce genre que je dévorais petite !!

vendredi 15 mai 2015

Un article de Marion...

...pour le site P'tit Blog


Lorsque le commissaire Kuhn est appelé sur une nouvelle scène de crime, il se retrouve au Jardin des Plantes dans l'enclos des cochons. Au milieu de ceux-ci une main de femme a été retrouvée. Une enquête bien mystérieuse commence alors pour le commissaire et son équipe, et celle-ci s'avérera beaucoup plus complexe qu'elle n'y parait...

Le commissaire Kuhn est donc de retour dans une nouvelle enquête qui nous emmènera une fois de plus à travers tout Paris. Cette main manucurée de rouge n'est que le début d'une longue enquête qui nous mènera de chapitre en chapitre à un mystère qui s'épaissit.

Comme son précédent roman, Le jeu de l'assassin, le polar prend un nouveau tournant à mesure que l'enquête avance, de quoi nous intriguer jusqu'au bout !

L'écriture simple mais efficace de Nils Barrellon permet d'être plongé totalement au coeur de son équipe et de l'intrigue, mais également de lire rapidement ce livre. L'auteur nous livre ici un roman plus abouti que le premier, le rythme vif de l'histoire nous permet de garder un bon rythme au fil de l'enquête qui une fois de plus est aussi ponctuée de petites notes d'humour. Tout pour nous en faire un bon polar.

La fille qui en savait trop de Nils Barrellon est disponible chez City-Editions.

jeudi 7 mai 2015

Une news de Delphine...



"La fille qui en savait trop", de Nils Barrellon, est un roman policier qui vous tient en haleine. Son auteur, finaliste du Prix Quai des Orfèvres 2014, mène son suspense de main de maître.

La fille qui en savait trop commence justement par une main, une main de femme tranchée retrouvée dans l'enclos des cochons de la Ménagerie du Jardin des plantes. Un retour de vacances pied au plancher pour le commissaire Nils Kuhn de la police judiciaire. Flanqué de son équipe, il va devoir résoudre cette affaire dans les plus brefs délais. Une course contre la montre au cours de laquelle il va devoir faire preuve d'endurance.

UNE ÉCRITURE NERVEUSE

Nils Barrellon n'accorde aucun répit au commissaire. Il le fait courir aux quatre coins de Paris, le malmène. Rythme nerveux, intrigue haletante, le lecteur est au cœur de l'enquête. Descriptions scrupuleuses des lieux, jargon propre aux hommes d'action, exactitude des procédures médico-légales, Nils Barrellon ne laisse rien au hasard. Le professeur agrégé de sciences, autre profession de l'auteur, n'est pas loin, tapis dans l'ombre... Il a arpenté le terrain qu'affectionne tant son héros.

UN HÉROS PROCHE DE SAN ANTONIO

Toujours sous pression, Nils Kuhn ne se départit jamais de son humour. A l'image de tous ceux qui côtoient le danger, il manie l'ironie pour décompresser et aime les bons mots. Comme lorsqu'il surnomme le lieutenant Nicolas "le Zuckerberg de la police" ou qu'il compare une journaliste télé, qui ne le lâche pas d'une semelle, à un pitbull. C'est une des forces du roman, donner vie à des personnages plus vrais que nature.

D'ailleurs, on les verrait bien prendre chair. Pourquoi pas sous la forme d'une série policière...

mardi 5 mai 2015

Un coup de coeur pour Le Jeu de l'Assassin de Jean-Michel...

...pour son blog Ma fabrique de Polars

Des cadavres de femmes mutilées sont retrouvés dans le quartier de la Goutte d’or à Paris. Le tueur s’attaque à des prostituées, sans mobile apparent. Le commissaire Nils Kuhn enquête avec son équipe. Peu à peu, il découvre qu’il se trouve face à un tueur qui calque son macabre itinéraire sur celui du célèbre Jack l’éventreur. Une sorte de copycat. Ce polar qui a été finaliste du prix du Quai des Orfèvres est mené tambour battant du début jusqu’à la fin. Le suspense est bien entretenu jusqu’au moment où le tueur ( ou présumé tel ) est identifié et engage avec le principal enquêteur un jeu de qui perd gagne. Commence alors un nouveau suspense et une course contre la montre dans laquelle le commissaire Kuhn est personnellement concerné.

Dans un style nerveux et s’appuyant sur une excellente connaissance du milieu policier et de ses techniques, Nils Barrellon nous propose une intrigue prenante que j’ai eu beaucoup de plaisir à découvrir. Un polar haletant qui se lit facilement et que je recommande volontiers.