mardi 29 avril 2014

mercredi 16 avril 2014

Un week-end au salon

Week-end dernier fatiguant mais passionnant... Résumé en images !


Et ma journée aux côtés de Jean-Paul Ollivier m'a inspiré la petite nouvelle ci-dessous...


Polo la science avait clairement décidé de changer de braquet. Il dégaina son semi-automatique et, d’un coup sec vers l’arrière, tira la culasse pour faire monter une balle dans la chambre.

- Tu lèves tes paluches haut vers le ciel, intima-t-il.

L’autre s’exécuta. Ce faisant, la bicyclette qu’il maintenant l’instant d’avant, après être restée en équilibre quelques secondes, s’affala de tout son long.

- Putain, c’est pas possible ! s’exclama Polo.
- Mais... Je...
- Ta gueule, sombre con ! Relève-moi ce vélo fissa ou je te colle un pruneau dans chaque genou avant de t’en loger un dans la tête 

L’homme hésita. On pouvait lire  sur son visage les raisons de cette tergiversation aussi sûrement que s’il les avait écrites au feutre noir au milieu de son front : si je ramasse le vélo, je baisse les mains et, si je baisse les mains, elles ne pointent vers le haut alors...

- Magne-toi !

Ce nouvel ordre eut raison de ses états d’âmes. Il redressa la bicyclette.

- Tu sais à qui était ce vélo, tête de nœud ? demanda Polo.
- Euh... non... avoua l’autre qui était fan de football.
- C’est le vélo sur lequel Anquetil a gagné à Chamonix. Regarde les pignons !

Le grand escogriffe baissa les yeux. Il observa la petite roue dentée arrière puis le plateau avant. Rien qui n’éveilla sa curiosité (sous le boisseau de toutes les façons depuis que l’œil noir du 16 millimètres le fixait).

- Tu vois rien !

Comme il n’obtenait aucune réponse, comme il ne décela aucune lueur dans l’œil de son interlocuteur, Polo secoua la tête en soufflant, l’air navré.

- C’est du 42-26. Quarante-deux dents à l’avant. Vingt-six à l’arrière. Un braquet de 3 mètres 45 inusité jusqu’alors. Il fallait ça pour attaque Bahamontes dans l’ascension du col de la Forclaz... Mais c'était interdit de changer de vélo en cours d’étape parce que tu as compris qu’Anquetil n’était pas parti avec ce vélo dans la plaine... T’as compris ?
- Oui, oui, bredouilla l’homme.
- Du coup, après Mantigny, Anquetil a été victime d’une « panne mécanique » (il mima les guillemets à l’aide de son index et de son majeur gauche). En fait, c’est son mécano, Debruckère, qui sectionne son câble de dérailleur pendant que le commissaire de course regarde ailleurs. Il peut alors changer de vélo, il remporte l’étape, prend le maillot jaune et gagne son quatrième tout de France.

Polo marqua une pause et savoura sa dernière phrase. On eut dit un amateur de cigare avec l'ultime bouffée de son module cubain.

- Comme quoi, les interdits faut savoir jouer avec. Tu crois pas ?
- Si, si.
- Mais gaffe à ne pas se faire prendre, ajouta Polo. Toi, t’es trop con pour avoir compris ça. Tu tiens d'Amstrong faut croire... 

Sans sommation mais avec souplesse, il appuya sur la détente et le coup partit. La balle vint de loger au milieu du front de l’homme qui s’effondra. Polo se jeta alors en avant pour retenir le vélo. Il rangea alors son arme dans le holster en cuir de mouton qu’il portait sur le flanc gauche, ramassa le sac de sport rempli de billets verts à l’effigie de Franklin, et sortit du garage en poussant cette petite reine qu’il aimait tant. 

lundi 14 avril 2014

Une critique...

...pour le blog Mille et une pages



Pour un premier roman, je trouve le pari assez réussi (merci).
On est en pleine enquête sur un copycat de Jack l’éventreur qui sévit à Paris en été. Les victimes sont des prostitués éviscérées, défigurées par un sérial killer. On suit le commissaire Kuhn et toute son équipe dans la traque de l’assassin, bien sûr de nombreuses pistes, de nombreux suspects sont étudiés. Après de fausses pistes, Kuhn devra compter sur lui même pour sauver sa peau et sa carrière.

Une fois qu’on le commence, on ne peut pas le lâcher, on ne s’ennuie pas, ça se lit très vite.
Même si le sujet est grave, j’adore l’humour de l’auteur, on rit et ça fait du bien dans cette atmosphère tendue . Le commissaire est entouré de collègues vraiment intéressants . Les termes policiers sont plutôt bien expliqués et n’alourdissent pas l’histoire.

Même si on devine assez vite qui est le "fan" de Jack l’éventreur on passe un très bon moment à démêler ces indices.

Je trouve que la fin arrive trop vite et j’aurais aimé une vraie confrontation entre Kuhn et le tueur (genre un duel ? Au fleuret ? ;-))

Je suis sûre qu’on aura très bientôt des nouvelles de toute cette équipe policière (oui oui c'est prévu ;-)).

Merci Angèle.

Le jeu de l'assassin aux States

Avec un peu d'aide, il a traversé l’Atlantique et se pavane maintenant à New York, surplombant l'Hudson River, pas peu fier !



PS : Vous êtes actuellement entrain de lire Le Jeu de l'Assassin hors de la métropole ? 

Envoyez-moi vos photos ! 

nils.kuhn.barrellon(a)gmail.com

(Et même en métropole d'ailleurs...)

jeudi 10 avril 2014

Noir Ego de Pierre Gaulon


J’ai rencontré Pierre Gaulon pour de vrai à l’occasion du salon Lire à Limoges (voir billet précédent). Nous nous connaissions virtuellement depuis nos déboires avec une certaine maison d’édition qui organise des concours aux règlements assez flous (si flous que le gagnant est finalement désigné de façon subjective comme dans toutes les autres maisons d’éditions qui, elles, ne s’en cachent pas). 

J’avais alors lu La Mort en Rouge, thriller impeccable que je vous recommande et j’attendais de croiser Pierre pour acquérir son nouvel opus Noir Ego, sorti en mars.

Eh oui, je le voulais dédicacé !

J’ai donc rapporté de Haute Vienne mon exemplaire signé et n’ai pas pu m’empêcher d’en commencer la lecture dans le train qui me ramenait sur Paris après ce week-end super sympa mais éreintant.
 Vous me croirez si vous voulez, mais les 3h15 de voyage sont passées sans que je ne m’en aperçoive. Il me manquait même une vingtaine de minutes pour finir ce Noir Ego (je l’ai d’ailleurs terminé le soir même chez moi) !

Le prologue est intriguant (et pour tout dire, je l’ai trouvé assez déroutant) mais, dès le premier chapitre, le mystère est posé.

Philippe, Aline son épouse, Chiara leur fille et Simon leur fils sont arrêtés sur une aire d’autoroute pendant le voyage qui les conduit dans le Quercy où ils doivent passer leurs vacances. Philippe est parti aux toilettes et ne revient pas. 

Voilou. 

J’adore ce genre de situation « toute conne » -je mets les guillemets car ce n’est ni péjoratif ni réducteur- pour lancer un roman à suspense. Car il y en a ! Où est Philippe ? Comme son épouse, comme ses enfants, on veut savoir et on ne peut plus lâcher le bouquin. Pierre m’a confié s’être inspiré du Mystère de la chambre jaune de Gaston Leroux et on comprend bien pourquoi... Elle n’est pas très grande cette station service et, pour augmenter le mystère de cette disparition, Pierre y enferme habilement tous ses protagonistes : un orage particulièrement violent a contraint les autorités à fermer l’autoroute. Personne ne peut sortir, personne ne peut entrer. Où est donc Philippe ? Bien évidemment, on se prête au jeu des devinettes tout au long de la lecture, d’autant plus que Pierre distille les indices et les fausses pistes et, bien évidemment, on se trompe ! Mais je ne peux pas en dire davantage !

Juste ajouter que ce roman ferait une excellente pièce de théâtre tant l’action est concentrée dans un même lieu, avec les mêmes personnages. Huis clos prenant qui m’a fait penser (mais cet avis est tout à fait personnel) au film La Corde d’Alfred Hitchcock.

Et puis si, encore une chose, j’adore les ouvertures de partie. Pierre a en effet glissé avant chaque nouvelle partie, un texte (document, horoscope, témoignage, article...) qui, abscons au premier abord, devient intelligible à la lecture de la partie en question. J’adore (surtout le clin  d’œil à la Mort en Rouge).

Bref, du beau, du bon, du Gaulon dont je recommande chaudement la lecture !

dimanche 6 avril 2014

Lire à Limoges

Super week-end que celui-ci (merci Eric ;-)) !

Accueil digne d'une star, public nombreux, libraires efficaces et aux petits soins, petits camarades de dédicace fort sympathiques. Laissez moi vous conter ça !

Parti de Paris vendredi à 17h en compagnie de Marc Lefrançois (en 1ere classe s'il vous plaît, apéro servi à bord...) j'arrive le soir-même pour un premier repas au restaurant plutôt pas mal. Je fais, enfin, la connaissance de Pierre Gaulon. Le courant passe immédiatement... Soirée agréable en compagnie du directeur du salon...

Nuit d'hôtel réparatrice. Au petit déj', je m'embrouille gentiment avec une autre auteure qui tient des propos un peu limite sur les joueurs de l'équipe de France de football mais rien de bien méchant...

Arrivée sur le stand vers 10h30... Déjà du monde... Cyril, le libraire de Rev' en pages, s'active déjà derrière nous pour encaisser ... Premières ventes, premières dédicaces à des lecteurs et lectrices parfois venus venus la veille.

J'achète le livre de Bob Martin qui devrait m'éviter des recherches fastidieuses pour mon prochain roman. Il le signe (la même dédicace que pour tout le monde je m'aperçois plus tard... Sacré Bob !) 

Dîner à midi dans un restau du centre et je découvre une petite ville magnifique...

Puis, à 14h, Michel D. se pointe. 
Et là, c'est l'émeute. Pas de chance, notre stand est en face du sien mais, comme la foule est immense, les gens ne peuvent plus s'arrêter devant nous et, pendant 2 heures, c'est la solitude parmi des centaines de personnes. J'en profite pour faire la connaissance de mes voisins. 

Benoit Cachin, l'homme qui connaît la couleur des poils pubiens de Mylène Farmer et Antoine Rouaud qui, alors qu'il écrit de la Fantasy, est complètement normal. Un peu plus loin, Florence Cassez essaie de convaincre les visiteurs qu'elle est bien innocente. Puis Michel s'en va et je vends des livres. Une première lectrice arrive (Régine le papillon) que je ne reconnais pas, du coup, elle tire la tronche et n'achète pas mon bouquin... Puis Kriss, ma super fan débarque avec son mari. La bise. Les photos. On discute... Stéphane Bellat vient me refaire sa blague du Canard WC pour la quatrième fois... 

Vers 19h, retour hôtel, douche. Départ pour le petit mot du maire (bref mais intense). Champagne. Grande discussion avec Gilles reporter, journaliste, écrivain, baroudeur qui eut l'occasion, jadis, de serrer la main au Commandant Massoud. Dîner de gala. Bonne rigolade. Puis Gilles nous entraîne dans un bar gothique (si si) : l'Archange !
Que des gamins chevelus habillés en noir de la tête aux pieds. Musique métal à vous perforer les tympans. On boit une bière puis dodo.


Dimanche matin, réveil un peu difficile. Sur le stand à 11h. Calme plat jusqu'à midi. Sandra arrive avec Kriss et Guillaume. Je lui remets le nain de jardin d'or. Bises, grifouille et photos. Et les ventes décollent... Dîner en amoureux avec Pierre gaulon dans un restaurant basque où je fais le plein de cholestérol pour l'année. 

Début d'après-midi. Arrivée de Loley, la grande prêtresse READ... (et je n'ai même pas de photo. Oups.) Les ventes explosent... 


Ces readers et readeuses sont des perles !!! 

Je n'arrête plus et fourgue tout mon stock du Jeu de l'Assassin sous l’œil envieux de mes voisins de gauche...

Retour à la gare pour 19h. Éreinté, harassé mais heureux... Je me cale dans un fauteuil et attaque Noir Ego de Pierre qu'il m'a dédicacé au salon... C'est bien simple, je le dévore. La gare d'Austerlitz se pointe au mauvais moment alors que je suis à la page 270... Du coup, obligé de le finir en arrivant à la maison (mais je vous reparle de ce bon bouquin très vite) !

Un super week-end je vous dis ;-)