mercredi 8 octobre 2014

Quelques news

Non, non... Je ne dors pas... Et beaucoup de choses devraient se concrétiser prochainement :

- le thriller que j'ai écrit (et dans lequel apparait brièvement, en guise de clin d'oeil, le commissaire Kuhn) a été envoyé au prix VSD du polar 2015... Verdict en janvier normalement.


- J'ai attaqué un nouveau polar, dans un style franchement différent, que je compte bien présenter au prix du quai des Orfèvres 2017 (oui, je suis malade avec ce truc). Indice, le héros sera un THP ;-)




- Le jeu de l'assassin sort en poche le 4 février 2015 chez City Editions Poche.

- Un nouvel épisode des enquêtes du commissaire Kuhn devrait sortir au printemps, toujours chez City Editions.

- Je participe au Salon de Montigny les Cormeilles les 6 et 7 décembre 2014 en compagnie d'une ribambelle d'auteurs de talent, Claire Favan, Maud Mayeras, Danielle Thierry, Hervé Commère, François-Xavier Dillard, Bernard Minier, Michel Quint, Karine Giebel...



- J'ai été invité au salon de Lens les 20 et 21 mars, à Limoges les 11 et 12 avril et au salon du Lavandou les 5,6 et 7 juin 2015... On en reparlera ;-)

Voili voilou...

A très bientôt donc ;-)

vendredi 22 août 2014

Marc Lefrançois revient sur le salon des Pieux

Le billet de Marc pour son blog Journal d'un écrivain : http://www.marclefrancois.net/article-nils-barrellon-le-jeu-de-l-assassin-124392271.html

"Je me réjouis du bon tour que j’ai joué à Nils Barrellon, l’auteur du Jeu de l’assassin. Certes, ce n’est peut-être pas très prudent de s’amuser avec un auteur de polar qui aime semer les cadavres dans notre capitale, mais c’était plus fort que moi…

Je m’en souviens, c’était au salon du livre des Pieux, charmant petit village normand qui accueille, les 8 et 9 mars 2014, des écrivains venus de toute la France. Parmi tous ces auteurs en goguette, Nils Barrellon. On fait très vite connaissance car, en plus d’être tous les deux chez City, on dédicace pratiquement l’un à côté de l’autre. J’ai donc très vite l’occasion de me rendre compte qu’en plus d’être très sympa (comme d’autres auteurs City avec qui j’ai sympathisé et dont je parlerai : Pierre Gaulon et Xavier Milan), il ne manque pas d’humour. Cela m’a évidemment donné envie de m’intéresser à son livre que je m’empresse d’acheter.
Nils Barrellon, Xavier Milan, et moi

La journée passe.
Dîner bien arrosé dans un restaurant du bord de mer et nous rentrons à l’hôtel. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, les auteurs en dédicaces ne se comportent pas toujours comme des stars de rock. Autrement dit, pas de fiesta ni d’orgie (du moins à ma connaissance) dans des chambres d’hôtel dévastées. En fait, je fais ce que d’autres collègues doivent faire : je me couche bien sagement avec un bon bouquin.
Que faire d’autre aux Pieux ?
Enfin, je découvre avec plaisir l’intrigue diabolique qui met le commissaire Kuhn aux prises avec un tueur en série. Je ne sais plus où j’en étais alors avec mon livre sur les tueurs en série, mais ce polar est écrit avec beaucoup d’humour très sarcastique (qui n’étonne pas quand on connaît Nils) et l’intrigue, rondement menée, nous tiens jusqu’au bout, ce qui fait que la lecture est très agréable.
Puisqu'on est dans un polar traditionnel à la française, on est évidemment bien loin de l'ambiance pesante des faits divers...
 
En fait, après avoir lu quelques dizaines de pages, je me couche et m’endors pour récupérer des forces pour le lendemain que j’imagine déjà comme un véritable marathon dédicatoire.
En fait, je ne sais pas quel chemin a parcouru l’assassin dans mon inconscient, mais je me réveille à quatre heures du matin avec une furieuse envie de reprendre ma lecture là où je l’avais laissée. Dès lors, je ne lâche plus le roman jusqu’à sa fin, et lorsqu’à dix heures je descends prendre mon petit déjeuner, j’ai terminé ma lecture. Alors, comme je retrouve en face de Nils, je commence à lui poser, fort innocemment, des questions sur son roman. J’adore connaître les mécanismes de l’écriture, aussi je l'interroge sur tel personnage, telle anecdote… Et comme je me suis amusé de certaine situation, j’aime à le faire parler à ce sujet. Sa connaissance des arts martiaux, ses influences littéraires… Bref, il se rend rapidement compte que j’ai lu son roman en entier. 
Evidemment, c’est assez flatteur, mais je sens bien qu’il ne voit pas tout à fait les choses comme ça.
Et je le comprends !
Ce qu’il y a, c’est qu’un thriller, ou un polar, demande beaucoup de travail de recherche, d’imagination et d’écriture. Il lui a sans doute fallu un an pour l’écrire. Et là, un type tout content de lui, tout sourire, s’amuse à dire l’avoir lu en l’espace de quelques heures.
Un an de travail pour une nuit... C’est tout de même un peu décourageant…
Cela dit, je crois que les autres aventures du commissaire Kuhn sont déjà écrites, il peut donc souffler un peu, et moi, je peux me réjouir à l’idée d’avoir de quoi occuper mes prochains week-ends littéraires… en attendant que les organisateurs se décident à allouer enfin, aux auteurs invités, des chambres doubles et mixtes…"

Merci Marc ;-) 

mercredi 13 août 2014

Les talons hauts rapprochent les filles du ciel de Olivier Gay


Dernier polar de ma mini PAL (quand je vois les photos que postent certains readers, je me dis que je suis vraiment un petit joueur… Mais bon, c’est difficile d’écrire et de lire en même temps ;-)) achetée à Saint Maur en Poche : Les talons hauts rapprochent les filles du ciel d'Olivier Gay. 

Fitz –John Fitzgerald Dumont- est un petit dealer sans envergure qui fourgue de la coke à la jeunesse dorée parisienne. Il ne consomme pas mais deale uniquement pour gagner de quoi évoluer dans ce monde de la nuit si particulier où les cocktails coulent à flot, où on danse jusqu’à s’abrutir sur des musiques binaires, où la recherche de la partenaire sexuelle du soir est le but ultime. Fitz est comme un poisson dans l’eau au milieu de cette faune noctambule. Tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes si Jessica, son ex devenue commissaire, ne le contactait pas un matin pour le mettre sur les traces d’un curieux tueur en série qui découpe des clubbeuses au scalpel. Fitz se lance avec ses petits moyens sur les traces de ce mystérieux aristocrate, vu en compagnie des quatre dernières victimes, peu avant leur mort.

Les talons… est un excellent divertissement (prix du premier roman de Beaune soit dit en passant). Son intrigue est mince, ténue, voir inexistante mais ce n’est pas grave. Le charme de ce roman tient dans son personnage principal. Fitz le branleur ne manque pas d’autodérision (cf l’excellente scène de bagarre contre Phil Turney) et manie l’autocritique pour notre plus grand bonheur. Il est drôle et c’est ce qui le rend si attachant. On suit avec amusement cet inspecteur de la trempe de Johnny English (même si, contrairement à l’espion britannique de pacotille, il ne se prend pas au sérieux) dans sa recherche du tueur. On rit de ses bévues, de ses atermoiements, de sa couardise. 

J’ai croisé Olivier Gay à Saint Maur en Poche, il est très sympa et possède des yeux bleus translucides… comme son héros (c’est d’ailleurs son arme de séduction massive). Et, quand on lit sur la petite bio au début de l’ouvrage que « sa maladresse et ses excursions dans les soirées parisiennes lui ont inspiré le personnage de Fitz », je me dis qu’il n’est pas impossible que les passages autobiographiques soient nombreux. A vérifier… Nous sommes tous les deux invités au salon Liège en Poche en avril prochain, je lui demanderai !

Pour l’anecdote, quand j’ai été vendre Le jeu de l’assassin auprès de Sophie, libraire du rayon polar de la FNAC Montparnasse, celle-ci me confia spontanément que je lui faisais penser à… Olivier Gay. Le côté humoristique m’expliqua-t-elle. Eh bien, moi je dis tant mieux ! L’humour sauvera le monde, j’en suis persuadé ! Les guerres sont le fait des gens qui se prennent trop au sérieux ! D’ailleurs ne dit-on pas faites l’humour, pas la guerre ? (Quoi ? C’est simpliste comme théorie ? Bah… Pas si sûr ! En tous les cas, je l’assume…)

Bref, un bon moment de lecture, frais, dynamique et marrant. 

mardi 12 août 2014

L'avis de Bruno Chanson

Pour sa page Facebook, les Chroniques de Brunal


"Je suis très heureux de vous parler de ce thriller car au delà d'une nouvelle découverte d'un auteur de talent, cette histoire est superbe. La recette reste la même: Un flic, un tueur sadique, des meurtres violents. mais la particularité de cet ouvrage est que Nils y a distillé des pointes d'humour qui rendent ce livre très léger à lire. on passe par plusieurs émotions: on rigole grâce à l'humour des personnages principaux mais on a également peur car l'assassin se montre très calculateur et il met la police parisienne à rude épreuve.

Le tueur choisi en effet la Capitale comme terrain de chasse. Ses victimes: des prostituées. Le commissaire Khun s'enlise et n'arrive pas à dénicher le moindre indice jusqu'à ce que l'assassin se décide à jouer avec les nerfs du commissaire. Un formidable jeu de cache-cache.

Quant à Nils Barellon, c'est un auteur qui manipule le lecteur avec brio.

C'est un premier livre très réussi et qui pour moi est loin d'être un modeste thriller ( n'est-ce pas Nils?)
Vu le sujet, je suis heureux de voir que Nils a su éviter le piège de la violence malsaine. Là où certains se seraient enlisé Nils a su faire de cette histoire un excellent suspens. L'ambiance m'a donné l'impression de me retrouver dans les bas-quartier de Londres.

Je tiens à remercier et à féliciter Nils Barellon pour ce formidable premier roman ( et premier et sûrement pas dernier coup de maître ) pour m'avoir procurer autant de plaisir. j'attends le prochain opus avec impatience.

Une mention spéciale une fois de plus aux éditions City qui ont fait preuve d'ingéniosité pour la couverture du livre. Magnifique!!!!"

Merci Bruno !

Retrouvez la critique de Bruno sur Zonelivre.fr

http://www.zonelivre.fr/blog/nils-barrellon-le-jeu-de-l-assassin/

mardi 5 août 2014

Delitmotion en lecture gratuite

En 2006, je décidais de participer pour la première fois au prix du quai des Orfèvres et donnais naissance au commissaire Kuhn et aux lieutenants Lefort et Letellier. Delitmotion.com voyait le jour. 

Ce premier essai est un roman frais, potache, dans lequel je ne m'étais pas encore affranchi de mon admiration pour San-Antonio. L'écriture est moins aboutie, l'intrigue est tirée par les cheveux et les invraisemblances pullulent mais... ça se lit ! Du moins, c'est ce qu'en pense le NouvelObs.com qui, en partenariat avec Monbestseller.com, l'a selectionné comme le polar de la quinzaine !

Il est donc lisible en ligne ici : Delitmotion.com

La quatrième de couv' : Stupeur au commissariat : une superbe femme vient faire un aveu de meurtre spontané, prétendant avoir tué son mari, or le mort demeure introuvable. Y aurait-il un lien avec cette  mystérieuse vidéo Dailymotion, qui a atterri sur l’ordinateur du commissaire Kuhn ?

La critique du comité de lecture : Impossible de ne pas être immédiatement happé par ce polar, qui engage une enquête trépidante du 15eme arrondissement de Paris à Meudon, à la recherche d’un mort et d’un meurtrier après un début choc. Finement construit, intelligemment mené, le roman est scandé par le délicieux cynisme du commissaire Kuhn, mi attachant mi horripilant, par des dialogues incisifs et des rebondissements qui font mouche à tous les coups. Un humour noir, furieusement décapant !

N'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé ! ;-)

jeudi 24 juillet 2014

Quatre racines blanches de Jacques Saussey


J’ai eu la chance de croiser Jacques à deux reprises.

La première au salon Coup de Polar 2 organisé par la médiathèque de Nogent sur Oise. Nous avions échangé quelques banalités, et le bonhomme m’avait immédiatement paru sympathique, avant de retourner derrière nos tables respectives où Jacques fut accaparé toute la journée par des lecteurs enthousiastes tandis que, moins dérangé, je discutais le bout de gras avec Alick.

La seconde au salon du livre de poche organisé par Gérard Collard à Saint Maur. Contexte différent puisque, Le Jeu de l’Assassin n’ayant pas (encore ?) eu les honneurs de l’édition de poche, je m’y suis rendu en qualité de lecteur. J’y ai croisé plusieurs auteurs que j’espère recroiser dans d’autres salons (et que j’ai eu l’occasion de chroniquer dernièrement) dont Jacques avec qui j’ai échangé quelques mots. Il faisait une chaleur caniculaire ce jour, ce qui explique sa dédicace. Je ne l’ai comprise qu’après m’être lancé dans la lecture de ce policier.

Daniel Magne est choisi pour représenter la Police Française au Québec. Alors qu'il sort d'une conférence, dans un parking souterrain, il a la malchance d’assister à l’enlèvement d’une femme par un groupe violent qui n’hésite pas à lui tirer dessus. Il échappe de peu à la balle qui lui était destinée mais le flic quebécois qui l’accompagne n'a pas sa chance et est tué. L’inspecteur-chef Lachance demande alors à l’entendre comme témoin et lui propose de participer à l’enquête.
Et elle est bien fichue cette enquête !

C’est un vrai polar, comme je les aime. Pas de rebondissements tirés par les cheveux pour embrouiller le lecteur artificiellement dans les dernières pages. On sait immédiatement que Magne se lance à la poursuite de ce japonais tueur de flic et on le suit dans sa traque. Sa compagne, Lisa Heslin, va le rejoindre et l’aider dans sa quête au cours de laquelle ils découvriront les tenants et aboutissants de cet enlèvement. Les nombreux personnages, les nombreux éléments s’imbriquent pour dessiner une intrigue complexe mais crédible dont la clé de voûte (et j’ai adoré cette trouvaille) est le chaînon manquant ! Je n’en dis pas plus…

J’ai aimé ce bouquin, il m’a plu en tant qu’auteur de polar car j’y ai vu le travail sous-jacent. Les recherches. Les repérages. Jacques a d’ailleurs publié sur son site (www.jacques-saussey-auteur.com) les photos de son voyage préparatoire au Québec. Je les ai découvertes après avoir refermé le livre, en rédigeant cette chronique, et ai dû convenir que les descriptions du livre étaient très fidèles puisque, en les visionnant, j’avais l’impression de connaître les lieux (ci-contre, le parc dans lequel Lisa Heslin tente d’échapper à ses poursuivants) ! J’aime cette rigueur (je pense que je vais lui piquer l'idée de la bibliographie proposée à la fin) et ce réalisme.

Toutefois, j’ai pris du plaisir en tant que lecteur aussi. C’est rythmé, il y a de l’action (remarque perso : peut-être un chouïa trop ?) et le choix de faire progresser l’histoire en alternant les points de vue des différents personnages fonctionne très bien car Jacques sait doser les révélations apportées par chaque protagoniste au fil des chapitres courts. Elles se complètent au fur et à mesure jusqu’à la scène finale.

Oh, bien sûr, j’ai quelques critiques mais elles relèvent plus de la « déformation professionnelle ». Obnubilé que je suis par le prix du Quai des Orfèvres, certaines incohérences m’ont choqué : jamais, au grand jamais, un flic français n’aurait le droit de mener une enquête sur le sol québécois, surtout avec les méthodes employées par Magne qui sont un peu… costaudes… Mais bon, ça passe quand même ! J'ai pu aussi lire sur le web quelques critiques quant à sa description du Québec et des us et coutumes de ses habitants (non, ils ne chantent pas tous du Celine Dion à tue-tête dans les rues) mais je dois avouer que je n'y ai vu que du feu. J'ai plutôt été content de voyager à si peu de frais et dois reconnaître que Jacques m'a donné envie d'aller découvrir cette froide contrée où -scoop- j'ai situé moi aussi une des intrigues du commissaire Kuhn !

Du bel ouvrage donc, que je recommande chaudement (froidement serait plus approprié d’ailleurs). Il est d'ailleurs en lice pour le prix des lecteurs 2014 du livre de Poche. C'est pour dire !

J’ai hâte de recroiser Jacques pour lui demander s’il a construit son intrigue autour de ce chaînon manquant parce que ça me tarabuste !




PS : Jacques a écrit de nombreux ouvrages dont plusieurs mettent en scène son "héros", le capitaine Magne. À découvrir !

mercredi 9 juillet 2014

Balai de la découverte

C'est officiel, le Jeu de l'assassin est sélectionné pour participer au prix du balai de la découverte 2014. Créé par le concierge masqué, ce prix de littérature policière récompense chaque année un jeune auteur de polar. 



En attendant la délibération du jury, tout est là :


Bonnes vacances à tous !

mardi 8 juillet 2014

Le tueur intime de Claire Favan

« Je n’ai jamais mis un pied aux Etats-Unis... » Ce n’est pas moi qui le dit, c’est Claire, dans les remerciements de son thriller, Le tueur intime. Elle demande par ailleurs un peu d’indulgence à son égard pour cette lacune (comblée peut-être à l’heure actuelle, le livre est sorti en 2010). Et bien, pour ma part, je lui accorde bien volontiers : après l’omelette norvégienne, la glace à l’italienne, Claire signe un pur roman « à l’américaine » !
Will Edwards est un serial killer en devenir comme seuls les States semblent pouvoir engendrer. On assiste donc, sur près de 700 pages, à sa naissance puis à son développement. À sa maturation. Et bien évidemment, à sa traque par le profiler du FBI, RJ Scanlon !

Le tueur intime se lit comme on regarde une super production américaine, avec plaisir et jouissance. C’est divertissant. Pas besoin de réfléchir, juste se laisser porter (un peu d’attention est toutefois nécessaire pour ne pas se perdre dans tous les personnages aux patronymes so ricains qu’ils se ressemblent tous – mais on me reproche la même chose dans le Jeu de l’Assassin avec des patronymes « bien français » alors...). Claire Favan décrit les faits et les pensées avec justesse. J’ai apprécié notamment la retenue dans les descriptions des scènes de crime : sans les nommer, on perçoit, on devine les atrocités commises par Will Edwards. Le début du roman, où on assiste à l’éclosion du monstre, m’a fait penser à American Psycho d’un de mes auteurs fétiches, Bret Easton Ellis. Un temps, j'ai vu Pat Batman dans l’ombre de Will Edwards. J'ai cru aussi reconnaître dans RJ le pendant masculin de Clarice Starling  mais...

 
Le tueur intime souffre de ses qualités outre-Atlantique. Le style est efficace mais neutre, quelques longueurs sont à déplorer et, comme pour une super production américaine, on en devine la fin dès le début car  les codes sont les mêmes : le héros ne meurt jamais, le méchant finira par se faire prendre et il y aura sûrement un deuxième épisode (et il y en a eu un, intitulé Le tueur de l’ombre !) 





(Le génie d’Ellis avait été de revisiter le thème du serial killer dans un style ahurissant : violence et sexe ; phrases structurées en une hallucinante logorrhée sous coke. La particularité de Seven, de David Fincher, résidait dans son épilogue particulièrement inventif où le meurtrier poussait le flic à devenir un des siens. Pareil pour The Pledge, au dénouement tout simplement génial. Quant au mythique Silence des Agneaux, il misait sur l’aspect psychologique où, en parallèle de l’enquête sur le terrain suivie par Foster, on entrait dans la tête du tueur grâce à Hopkins qui distillait ses révélations à travers son masque en cuir. )


Claire Favan, qui avoue n’avoir jamais été aux USA, semble avoir puisé son inspiration dans ces différentes sources américaines (et la liste serait à rallonger, entres autres et en vrac, avec Le collectionneur, Copy cat, L’étrangleur de Boston, Jennifer 8, Tueurs nés, Zodiac...) pour en faire une synthèse maligne mais prudente. Elle livre donc un thriller au goût de déjà vu. 

Néanmoins, et c’est bien là le principal, on prend un grand plaisir à le lire. C’est fait pour les vacances. À dévorer avec un grand verre de Coca et une boîte de pop corn à portée de la main !

PS : J'ai rencontré Claire au Salon du livre de poche de Saint Maur où j'ai pu apprécier sa gentillesse et sa simplicité. Elle mérite amplement son succès et me souhaite le même en retour ;-) Ça c'est sympa et j'espère qu'elle ne me tiendra pas rigueur de cette critique (qui a le mérite d'être honnête).

jeudi 3 juillet 2014

Deux entretiens...

L'un avec le Concierge masqué (clic sur l'image pour le lire)

L'autre pour le blog Des Encres sur le Papier (merci Fabien ;-))




mercredi 2 juillet 2014

Une critique de Guillaume

 pour son blog : Tribulations d'une vie



"Le Jeu de l'Assassin" porte particulièrement bien la qualification de "Thriller" dont la couverture (superbe au passage, City est vraiment géniale pour le design de ses publications) est marquée.
Tous les éléments sont réunis dans ce roman pour nous livrer un thriller de qualité: du sang, du suspense, une enquête improbable et des rebondissements.

En plus de tous ces ingrédients, l'auteur a eu l'excellente idée d'ajouter une bonne dose d'humour, pas toujours subtile, mais qui donne un côté frais et divertissant au roman, entre deux meurtres sanglants. L'humour est apporté par le personnage principal qui n'est autre que le commissaire Nils (tient, comme l'auteur!) Kuhn. Un personnage attachant, adepte du second degré et du sarcasme. Plusieurs passages m'ont fait sourire grâce à ce personnage et les rapports qu'il entretient avec les membres de son équipe.

L'histoire commence dès la première page avec la découverte de la première victime. Dès lors, le suspense et l'incompréhension de lecteur ne cessent de croître. Nous sommes aussi perdu que les enquêteurs.

Si il y avait un point négatif à propos de "Le Jeu de l'Assassin" ce serait ma déception à avoir compris trop vite l'identité du meurtrier. J'aurais aimé que l'intrigue se complexifie encore pour quelques chapitres avant la grande découverte finale. Heureusement l'auteur a su me surprendre en enclenchant un dernier rebondissement qui redonne du rythme à l'histoire jusqu'à son terme.

Pour un premier roman, Nils Barrellon a vraiment mis la barre très haute. Je n'en attend pas moins pour le futur opus, qui j'espère est déjà en cours d'écriture. Une excellente lecture pour ma part, j'ai pris beaucoup de plaisir à suivre cette enquête au sein de l'équipe du commissaire Kuhn.

Merci Guillaume !

vendredi 27 juin 2014

Concours : tentez de gagner 3 exemplaires dédicacés du Jeu de l'Assassin.

En partenariat avec le blog Tribulations d'une vie, tenez de gagner 3 exemplaires dédicacés du Jeu de l'Assassin...La lecture idéale sur une plage au soleil !


Vous avez jusqu'au 13 juillet pour participer.


Bonne chance !

Une interview pour le festival Coup de Polar 2

C'était à la médiathèque M.Schumann - Nogent sur Oise - 12 avril 2014


Merci à mes deux "intervieweurs" dont ce n'est pas le métier vous le constaterez...

Une critique de Sandra...

h


Un commissaire Kuhn à l'humour décapant, des meurtres atroces, un tueur insaisissable qui nargue "notre" commissaire et sème la terreur dans la capitale: on a là tous les ingrédients d'un bon polar/thriller ! Rajoutez à cela une écriture fort agréable à lire, fluide, sans temps mort et pleine d'humour et vous aurez compris: il faut y aller et rire avec Kuhn !
 
On suit ce "poor lonsome poulet" avec plaisir et en se prenant même d'affection pour lui tout au long de ce livre !

Si vous voulez passer un moment fort sympathique foncez sur ce roman à mi chemin entre le polar et le thriller qui trouve son originalité dans un humour présent du début à la fin !!! Je me suis bien amusée !

lundi 23 juin 2014

Hematome de Maud Mayeras


J’ai rencontré Maud Mayeras ce week-end au salon Livre en poche de Saint Maur (je n'avais pas osé l'aborder à Limoges où nous étions pourtant pas loin l'un de l'autre, le verre à l'Archange sera pour l'année prochaine). Je rêve de participer à ce salon organisé par le « grand » Gerard Collard mais, comme son nom l’indique, il faut être édité en poche. Pour l’instant, les poches, j’y mets mes mains, je les déplore sous mes yeux par moment ou j’y associe un tronc certains samedis soirs mais pas d’édition poche à venir du Jeu de l’Assassin... Donc... 

Mais revenons à Maud Mayeras. Elle faisait partie des auteurs (avec Claire Favan, Jacques Saussey, Hervé Jourdain et Olivier Gay) qui m’ont poussé à prendre mon petit scooter orange pour venir jusqu’à Saint Maur ce week-end. En effet, je voulais, les vacances commençant, faire le plein des œuvres des « collègues » pour y puiser de l’inspiration, du style, des tournures, pour pomper quoi ! C’est ce que j’ai dit à Claire qui a un peu paniqué à l’idée que je le fasse vraiment (voir sa dédicace ci-contre. Ne t’inquiète pas Claire, c’était juste une façon de parler, je ne piquerai rien, promis !) 


 En revanche, cela n’a pas effrayé Maud qui a même ajouté en parlant d’Hématome : « Tu peux y aller, de toutes les façons, ce roman c’est de la merde ! » Autant dire que je l’ai trouvée charmante... J’ai souvent tendance à dire que Le Jeu de l’Assassin n’est qu’un bête roman de plage mais je ne pousse pas le vice jusqu’à affirmer que c’est de la merde (un lecteur s’en est chargé dernièrement). Mais après tout, quoi de mieux qu’une petite provoc’ pour inciter à se faire son propre jugement : j’avais vraiment envie de le lire et je l’ai donc lu. Vite... Comme je lui ai promis de lui donner mon avis, le voici :

De la merde ? C’est un peu mieux quand même. Je n’ai pas poussé la conversation plus avant avec Maud pour savoir ce qu’elle entendait par caca boudin : l’intrigue ou le style ? Le fond ou la forme ? Les deux ? Pour ma part, j’ai apprécié le style que j’ai trouvé frais. Juvénile presque (ce qui confirmerait ce qu’elle m’a affirmé : « je l’ai écrit à 22 ans, ça a marché mais c’est de la merde ! »). Il est là toujours, ce style. Et ça, c'est la classe. Ce n'est pas parce qu'on écrit du polar qu'il faut se contenter du verbe-sujet-complément. 

 L’utilisation du Je n’est pas pour me déplaire (ceux qui ont lu mon caca à moi le comprendront aisément). Ce pronom requiert une habileté scénaristique intéressante car un seul point de vue est possible et pour le coup, Maud s’en sort hyper bien. On est dans la peau d’Emma qui se réveille après un viol particulièrement atroce (ils le sont tous ceci étant) puisque orchestré avec un, tenez-vous bien, crochet de boucher ! On a mal avec elle. On suit le lent cheminement qui s’opère dans son cerveau fatigué pour tenter de recouvrer la mémoire. Car, vous l’aurez compris, elle l’a perdue. Sa mémoire. Elle va la retrouver, petit bout par petit bout, une réminiscence en amenant une autre. 

Et c’est là que je suis moins enthousiaste. Combien de films, de livres sur ce même sujet ? Trame narrative déjà vue, déjà lue. D’autre part, mais c’est mon avis et uniquement mon avis –il vaut ce qu’il vaut, c’est à dire pas grand chose mais perso, je le trouve toujours juste et sensé- l’histoire inventée par Maud est trop énorme à mon goût pour que je puisse y croire (à l'instar du jeu de mot contenu dans son titre je trouve). Mais c’est vraiment perso, je suis plus sensible à une littérature réaliste. Chacun son truc.

Pour finir toutefois cette critique sur une note positive, j’ai lu le bouquin en 2 jours. D’aucuns diront donc que je l’ai dévoré. Et ce n’est pas loin d’être ça. Le style sûrement, qui existe (et c’est très important). Or, un bouquin qu’on dévore, ne peut pas être si mauvais que ça ! Enfin, Maud a réussi à me donner envie de lire son deuxième opus (Reflex) qu’elle affirmer assumer à 100% celui-là ! 

Voilou. J’espère que Maud ne prendra pas ce billet pour une déclaration de guerre. Petit un parce que je l’ai voulu le plus sincère possible et que, ne l’oublions pas, il ne reflète que mon goût.  Petit deux, parce que, et ça ses livres n'y changeront rien, Maud est super sympa ! 

Cette chronique l’incitera peut-être à lire le Jeu de l’Assassin pour le détruire au détour d’une critique vengeresse... Froide bien sûr !

Le mot FIN

Un petit billet pour vous signaler que je viens de mettre le mot FIN au thriller que j'ai commencé l'année dernière en février. Plus d'un an de travail donc pour ce bouquin dont j'ignore complètement la qualité. Il me faut maintenant le relire, le corriger, le peaufiner avant de le soumettre à Sarah pour première lecture (stress en perspective)... Le titre ? Pas encore trouvé ? L'histoire ? La quatrième de couverture pourrait être rédigée ainsi : 

Anke Hoffer est capitaine de Police au Bundeskriminalamt de Wiesbaden. Elle est appelée pour un meurtre commis au Deutschen Historischen Museums. Un gardien est retrouvé mort, abattu d'une balle dans le dos. Très vite, la Capitaine découvre qu'il n'a été tué que pour son badge d'accès à la réserve du musée dans lequel a été dérobé un seul objet : le peigne d'Adolphe Hitler.

mercredi 14 mai 2014

Une critique de Marina...

 ...pour le blog A l'abordage de la Culture



Cela faisait longtemps que je n’avais pas lu un roman policier et je suis heureuse que ce soit celui-là qui m’ait fait renouer avec ce genre. Un énorme merci à Eric Poupet pour ce partenariat car ma lecture fut un vrai plaisir.

J’ai beaucoup aimé la plume de Nils Barrellon qui est très fluide et recherchée. L’intrigue est digne de celles que l’on peut trouver dans les séries TV ou les films policiers. L’auteur a effectué de nombreuses recherches sur le travail de la police. De nombreuses références très précises ainsi que des expressions spécifiques à certaines procédures sont présentes tout au long du roman. Cela rend le récit encore plus réaliste et nous permet de s’accrocher plus fortement à l’histoire.

Les personnages sont tous très bien décrits et développés, à tel point que l’on arrive à les imaginer facilement et à se faire l’enquête dans notre tête tout au long de la lecture. L’équipe est diversifiée et l’humour qui rythme parfois leur dialogues permet un attachement plus facile au récit.

L’histoire tient la route du début à la fin. Le suspens reste constant dès qu’il est enclenché et surtout crédible. L’écriture est tellement bien maîtrisée que dès le moment où nous savons qu’il s’agit d’un serial killer, lâcher le livre devient encore plus dur. Les rebondissements sont bien placés et non lascifs. Bref ce livre est un thriller très bien réussi!!!! (Merci !!!!!!)

Ma chronique est courte mais c’est pour éviter de trop vous en dire car je l’ai tellement aimé que je serais capable de vous révéler des choses qu’il ne faudrait pas!!! Donc je préfère que ce soit court mais sans spoils!! En tout cas un grand merci à Nils Barrellon pour ce petit trésor de thriller et merci à Eric Poupet pour ce partenariat et cette magnifique découverte!!!!

Merci Marina ;-)

mardi 29 avril 2014

mercredi 16 avril 2014

Un week-end au salon

Week-end dernier fatiguant mais passionnant... Résumé en images !


Et ma journée aux côtés de Jean-Paul Ollivier m'a inspiré la petite nouvelle ci-dessous...


Polo la science avait clairement décidé de changer de braquet. Il dégaina son semi-automatique et, d’un coup sec vers l’arrière, tira la culasse pour faire monter une balle dans la chambre.

- Tu lèves tes paluches haut vers le ciel, intima-t-il.

L’autre s’exécuta. Ce faisant, la bicyclette qu’il maintenant l’instant d’avant, après être restée en équilibre quelques secondes, s’affala de tout son long.

- Putain, c’est pas possible ! s’exclama Polo.
- Mais... Je...
- Ta gueule, sombre con ! Relève-moi ce vélo fissa ou je te colle un pruneau dans chaque genou avant de t’en loger un dans la tête 

L’homme hésita. On pouvait lire  sur son visage les raisons de cette tergiversation aussi sûrement que s’il les avait écrites au feutre noir au milieu de son front : si je ramasse le vélo, je baisse les mains et, si je baisse les mains, elles ne pointent vers le haut alors...

- Magne-toi !

Ce nouvel ordre eut raison de ses états d’âmes. Il redressa la bicyclette.

- Tu sais à qui était ce vélo, tête de nœud ? demanda Polo.
- Euh... non... avoua l’autre qui était fan de football.
- C’est le vélo sur lequel Anquetil a gagné à Chamonix. Regarde les pignons !

Le grand escogriffe baissa les yeux. Il observa la petite roue dentée arrière puis le plateau avant. Rien qui n’éveilla sa curiosité (sous le boisseau de toutes les façons depuis que l’œil noir du 16 millimètres le fixait).

- Tu vois rien !

Comme il n’obtenait aucune réponse, comme il ne décela aucune lueur dans l’œil de son interlocuteur, Polo secoua la tête en soufflant, l’air navré.

- C’est du 42-26. Quarante-deux dents à l’avant. Vingt-six à l’arrière. Un braquet de 3 mètres 45 inusité jusqu’alors. Il fallait ça pour attaque Bahamontes dans l’ascension du col de la Forclaz... Mais c'était interdit de changer de vélo en cours d’étape parce que tu as compris qu’Anquetil n’était pas parti avec ce vélo dans la plaine... T’as compris ?
- Oui, oui, bredouilla l’homme.
- Du coup, après Mantigny, Anquetil a été victime d’une « panne mécanique » (il mima les guillemets à l’aide de son index et de son majeur gauche). En fait, c’est son mécano, Debruckère, qui sectionne son câble de dérailleur pendant que le commissaire de course regarde ailleurs. Il peut alors changer de vélo, il remporte l’étape, prend le maillot jaune et gagne son quatrième tout de France.

Polo marqua une pause et savoura sa dernière phrase. On eut dit un amateur de cigare avec l'ultime bouffée de son module cubain.

- Comme quoi, les interdits faut savoir jouer avec. Tu crois pas ?
- Si, si.
- Mais gaffe à ne pas se faire prendre, ajouta Polo. Toi, t’es trop con pour avoir compris ça. Tu tiens d'Amstrong faut croire... 

Sans sommation mais avec souplesse, il appuya sur la détente et le coup partit. La balle vint de loger au milieu du front de l’homme qui s’effondra. Polo se jeta alors en avant pour retenir le vélo. Il rangea alors son arme dans le holster en cuir de mouton qu’il portait sur le flanc gauche, ramassa le sac de sport rempli de billets verts à l’effigie de Franklin, et sortit du garage en poussant cette petite reine qu’il aimait tant. 

lundi 14 avril 2014

Une critique...

...pour le blog Mille et une pages



Pour un premier roman, je trouve le pari assez réussi (merci).
On est en pleine enquête sur un copycat de Jack l’éventreur qui sévit à Paris en été. Les victimes sont des prostitués éviscérées, défigurées par un sérial killer. On suit le commissaire Kuhn et toute son équipe dans la traque de l’assassin, bien sûr de nombreuses pistes, de nombreux suspects sont étudiés. Après de fausses pistes, Kuhn devra compter sur lui même pour sauver sa peau et sa carrière.

Une fois qu’on le commence, on ne peut pas le lâcher, on ne s’ennuie pas, ça se lit très vite.
Même si le sujet est grave, j’adore l’humour de l’auteur, on rit et ça fait du bien dans cette atmosphère tendue . Le commissaire est entouré de collègues vraiment intéressants . Les termes policiers sont plutôt bien expliqués et n’alourdissent pas l’histoire.

Même si on devine assez vite qui est le "fan" de Jack l’éventreur on passe un très bon moment à démêler ces indices.

Je trouve que la fin arrive trop vite et j’aurais aimé une vraie confrontation entre Kuhn et le tueur (genre un duel ? Au fleuret ? ;-))

Je suis sûre qu’on aura très bientôt des nouvelles de toute cette équipe policière (oui oui c'est prévu ;-)).

Merci Angèle.

Le jeu de l'assassin aux States

Avec un peu d'aide, il a traversé l’Atlantique et se pavane maintenant à New York, surplombant l'Hudson River, pas peu fier !



PS : Vous êtes actuellement entrain de lire Le Jeu de l'Assassin hors de la métropole ? 

Envoyez-moi vos photos ! 

nils.kuhn.barrellon(a)gmail.com

(Et même en métropole d'ailleurs...)

jeudi 10 avril 2014

Noir Ego de Pierre Gaulon


J’ai rencontré Pierre Gaulon pour de vrai à l’occasion du salon Lire à Limoges (voir billet précédent). Nous nous connaissions virtuellement depuis nos déboires avec une certaine maison d’édition qui organise des concours aux règlements assez flous (si flous que le gagnant est finalement désigné de façon subjective comme dans toutes les autres maisons d’éditions qui, elles, ne s’en cachent pas). 

J’avais alors lu La Mort en Rouge, thriller impeccable que je vous recommande et j’attendais de croiser Pierre pour acquérir son nouvel opus Noir Ego, sorti en mars.

Eh oui, je le voulais dédicacé !

J’ai donc rapporté de Haute Vienne mon exemplaire signé et n’ai pas pu m’empêcher d’en commencer la lecture dans le train qui me ramenait sur Paris après ce week-end super sympa mais éreintant.
 Vous me croirez si vous voulez, mais les 3h15 de voyage sont passées sans que je ne m’en aperçoive. Il me manquait même une vingtaine de minutes pour finir ce Noir Ego (je l’ai d’ailleurs terminé le soir même chez moi) !

Le prologue est intriguant (et pour tout dire, je l’ai trouvé assez déroutant) mais, dès le premier chapitre, le mystère est posé.

Philippe, Aline son épouse, Chiara leur fille et Simon leur fils sont arrêtés sur une aire d’autoroute pendant le voyage qui les conduit dans le Quercy où ils doivent passer leurs vacances. Philippe est parti aux toilettes et ne revient pas. 

Voilou. 

J’adore ce genre de situation « toute conne » -je mets les guillemets car ce n’est ni péjoratif ni réducteur- pour lancer un roman à suspense. Car il y en a ! Où est Philippe ? Comme son épouse, comme ses enfants, on veut savoir et on ne peut plus lâcher le bouquin. Pierre m’a confié s’être inspiré du Mystère de la chambre jaune de Gaston Leroux et on comprend bien pourquoi... Elle n’est pas très grande cette station service et, pour augmenter le mystère de cette disparition, Pierre y enferme habilement tous ses protagonistes : un orage particulièrement violent a contraint les autorités à fermer l’autoroute. Personne ne peut sortir, personne ne peut entrer. Où est donc Philippe ? Bien évidemment, on se prête au jeu des devinettes tout au long de la lecture, d’autant plus que Pierre distille les indices et les fausses pistes et, bien évidemment, on se trompe ! Mais je ne peux pas en dire davantage !

Juste ajouter que ce roman ferait une excellente pièce de théâtre tant l’action est concentrée dans un même lieu, avec les mêmes personnages. Huis clos prenant qui m’a fait penser (mais cet avis est tout à fait personnel) au film La Corde d’Alfred Hitchcock.

Et puis si, encore une chose, j’adore les ouvertures de partie. Pierre a en effet glissé avant chaque nouvelle partie, un texte (document, horoscope, témoignage, article...) qui, abscons au premier abord, devient intelligible à la lecture de la partie en question. J’adore (surtout le clin  d’œil à la Mort en Rouge).

Bref, du beau, du bon, du Gaulon dont je recommande chaudement la lecture !

dimanche 6 avril 2014

Lire à Limoges

Super week-end que celui-ci (merci Eric ;-)) !

Accueil digne d'une star, public nombreux, libraires efficaces et aux petits soins, petits camarades de dédicace fort sympathiques. Laissez moi vous conter ça !

Parti de Paris vendredi à 17h en compagnie de Marc Lefrançois (en 1ere classe s'il vous plaît, apéro servi à bord...) j'arrive le soir-même pour un premier repas au restaurant plutôt pas mal. Je fais, enfin, la connaissance de Pierre Gaulon. Le courant passe immédiatement... Soirée agréable en compagnie du directeur du salon...

Nuit d'hôtel réparatrice. Au petit déj', je m'embrouille gentiment avec une autre auteure qui tient des propos un peu limite sur les joueurs de l'équipe de France de football mais rien de bien méchant...

Arrivée sur le stand vers 10h30... Déjà du monde... Cyril, le libraire de Rev' en pages, s'active déjà derrière nous pour encaisser ... Premières ventes, premières dédicaces à des lecteurs et lectrices parfois venus venus la veille.

J'achète le livre de Bob Martin qui devrait m'éviter des recherches fastidieuses pour mon prochain roman. Il le signe (la même dédicace que pour tout le monde je m'aperçois plus tard... Sacré Bob !) 

Dîner à midi dans un restau du centre et je découvre une petite ville magnifique...

Puis, à 14h, Michel D. se pointe. 
Et là, c'est l'émeute. Pas de chance, notre stand est en face du sien mais, comme la foule est immense, les gens ne peuvent plus s'arrêter devant nous et, pendant 2 heures, c'est la solitude parmi des centaines de personnes. J'en profite pour faire la connaissance de mes voisins. 

Benoit Cachin, l'homme qui connaît la couleur des poils pubiens de Mylène Farmer et Antoine Rouaud qui, alors qu'il écrit de la Fantasy, est complètement normal. Un peu plus loin, Florence Cassez essaie de convaincre les visiteurs qu'elle est bien innocente. Puis Michel s'en va et je vends des livres. Une première lectrice arrive (Régine le papillon) que je ne reconnais pas, du coup, elle tire la tronche et n'achète pas mon bouquin... Puis Kriss, ma super fan débarque avec son mari. La bise. Les photos. On discute... Stéphane Bellat vient me refaire sa blague du Canard WC pour la quatrième fois... 

Vers 19h, retour hôtel, douche. Départ pour le petit mot du maire (bref mais intense). Champagne. Grande discussion avec Gilles reporter, journaliste, écrivain, baroudeur qui eut l'occasion, jadis, de serrer la main au Commandant Massoud. Dîner de gala. Bonne rigolade. Puis Gilles nous entraîne dans un bar gothique (si si) : l'Archange !
Que des gamins chevelus habillés en noir de la tête aux pieds. Musique métal à vous perforer les tympans. On boit une bière puis dodo.


Dimanche matin, réveil un peu difficile. Sur le stand à 11h. Calme plat jusqu'à midi. Sandra arrive avec Kriss et Guillaume. Je lui remets le nain de jardin d'or. Bises, grifouille et photos. Et les ventes décollent... Dîner en amoureux avec Pierre gaulon dans un restaurant basque où je fais le plein de cholestérol pour l'année. 

Début d'après-midi. Arrivée de Loley, la grande prêtresse READ... (et je n'ai même pas de photo. Oups.) Les ventes explosent... 


Ces readers et readeuses sont des perles !!! 

Je n'arrête plus et fourgue tout mon stock du Jeu de l'Assassin sous l’œil envieux de mes voisins de gauche...

Retour à la gare pour 19h. Éreinté, harassé mais heureux... Je me cale dans un fauteuil et attaque Noir Ego de Pierre qu'il m'a dédicacé au salon... C'est bien simple, je le dévore. La gare d'Austerlitz se pointe au mauvais moment alors que je suis à la page 270... Du coup, obligé de le finir en arrivant à la maison (mais je vous reparle de ce bon bouquin très vite) !

Un super week-end je vous dis ;-)